Le métier de ''Contrôleuse qualité BTC'' est nouveau au Bénin, où le secteur du bâtiment et des travaux publics est largement dominé par les hommes. Delphine témoigne : « Des fois, on m’appelle femme maçon. Les gens sont étonnés de nous voir sur le terrain en tant que contrôleuses en BTC. Avant on écartait les femmes sous prétexte qu’elles n’ont pas droit aux activités d’hommes. C’était de l’incompréhension. Aujourd’hui, ce qui est à la femme, elle peut le faire, même si ce n’est pas tout ». 

Le PDIEM a introduit ce métier dans le secteur en donnant une formation aux femmes sur la production des briques en terre comprimée (BTC) et sur la qualité. Suite à ces formations, les femmes contrôleuses se sont positionnées auprès des intercommunalités pour assurer le contrôle qualité BTC sur les chantiers de construction des infrastructures financés par le programme.  

15 contrôleuses ont été formées au total, dont Delphine Orou Yamaka Bérou. Parmi elles, 6 ont été embauchées sur les chantiers du PDIEM pour assurer le contrôle qualité des BTC.

Le métier de Contrôleuse qualité BTC permet de valoriser les qualités spécifiques aux femmes : délicatesse, assiduité et rigueur. Delphine et ses paires conjuguent ces qualités au quotidien dans leur travail sur le terrain et en sont fières. Selon Delphine, la femme maçonne : « On peut facilement suivre le travail des femmes et leur parcours sur le chantier. Quant aux hommes, quand on n’avertit pas, on ne les trouve pas. Mais les femmes sont toujours là ».

Contrôleuses qualité BTC, les femmes maçonnes du PDIEM sont également de bonnes gestionnaires de stocks. Grâce à leur travail, les pertes de matériaux et les vols de briques sont conjugués au passé sur les chantiers de construction des infrastructures économiques et marchandes du programme.