Des millions de personnes sont affectées par la pauvreté, le changement climatique et le conflit avec le groupe Boko Haram dans le bassin du lac Tchad, dont le Nigéria, le Niger, le Tchad et le Cameroun sont riverains. La population civile souffre des violences, du manque d’infrastructures et des conditions humanitaires catastrophiques. Actuellement, quelque 2,4 millions de personnes ont pris le chemin de l’exode en raison du conflit, et plus de 10 millions de personnes sont tributaires de l’aide humanitaire. Dans le même temps, il manque près d’un milliard de dollars pour pouvoir répondre aux besoins humanitaires en 2018. Malgré les succès militaires obtenus contre Boko Haram, la fin de la crise n’est pas en vue et la communauté internationale doit faire preuve d’un engagement soutenu pour soulager les souffrances de la population et contribuer à un règlement pacifique et durable du conflit.
Face à cette situation, les représentants de plusieurs États et organisations internationales sont réunis aujourd’hui et demain à Berlin, dans le cadre de la Conférence de haut niveau sur la région du lac Tchad, pour discuter des possibilités d’aider la population civile en détresse. Cette rencontre, organisée à l’initiative conjointe de l’Allemagne, du Nigéria, de la Norvège et des Nations Unies, fait suite à la conférence humanitaire qui a eu lieu à Oslo en février 2017. La délégation suisse est conduite par l’ambassadeur Manuel Bessler, délégué du Conseil fédéral à l’aide humanitaire. L’objectif de cette conférence, outre la mobilisation de ressources financières pour soutenir la région, est de permettre de renforcer l’engagement commun et global de la communauté internationale et de favoriser les échanges avec les États concernés.
La Suisse a annoncé l’octroi d’un montant de 20 millions de francs, déjà budgétisé, en faveur des populations de la région. Cette somme, répartie entre l’aide humanitaire, le développement et la promotion de la paix, sert à financer des projets dans les domaines de la sécurité alimentaire, de la protection, de l’hygiène et de l’éducation, ainsi que de la prévention de l’extrémisme violent et de la réconciliation. Dans sa prise de position lors de la conférence, la Suisse a demandé que les droits de l’homme et le droit international humanitaire soient respectés dans les situations de conflit, appelé à une réponse coordonnée et globale de la communauté internationale et insisté sur la nécessité d’un règlement politique de la crise.
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