La Conférence de Munich sur la sécurité est marquée cette année par la situation en Ukraine et ses conséquences pour la sécurité en Europe. En participant aujourd’hui à diverses manifestations dans le cadre de la conférence, le conseiller fédéral Didier Burkhalter a insisté sur le fait que tous les Etats doivent coopérer dans un effort commun et un engagement durable pour rétablir la sécurité et la confiance en Europe. La Suisse juge que cet effort est crucial et défend cette position au sein du groupe de pilotage de l’OSCE, appelé « troïka ». La Suisse est membre de ce groupe aux côtés de la Serbie et de l’Allemagne car elle a présidé l’organisation durant l’année écoulée.
Le chef du Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) estime que l’OSCE doit également jouer un rôle central en vue de rétablir la confiance et la sécurité en Europe : dans le contexte difficile de la crise ukrainienne, l’organisation a prouvé sa capacité à jeter des ponts entre les Etats et à maintenir le dialogue entre les parties en présence. Elle constitue par ailleurs la plateforme idéale pour un débat approfondi sur l’avenir de la sécurité en Europe. Le conseiller fédéral Didier Burkhalter a par ailleurs rappelé l’existence du groupe de personnalités éminentes issues de toutes les régions de l’OSCE (« Panel of Eminent Persons »), qui a été mis sur pied par la Suisse au cours de la Conférence ministérielle de l’OSCE en 2014. Ce groupe, dont la première réunion aura lieu ce dimanche en marge de la conférence, doit élaborer des recommandations sur les moyens de rétablir la confiance en Europe et d’impliquer tous les Etats dans le maintien de la sécurité sur le continent.
Le conseiller fédéral Didier Burkhalter a en outre relevé que l’OSCE ne peut assumer pleinement son rôle que si elle dispose d’une vaste capacité d’agir. Il a donc plaidé pour une plus grande ouverture aux réformes, seul moyen pour l’OSCE de développer ses atouts en tant que plateforme de dialogue, mais aussi en tant que forum de discussion sur les aspects à long terme de la sécurité, dont la lutte contre le terrorisme ou les défis économiques et sociaux. Ce faisant, le chef de la diplomatie helvétique a notamment évoqué la jeunesse, qu’il importe d’intégrer dans la réflexion sur les objectifs à long terme.
Samedi après-midi, le chef du DFAE rencontrera les deux autres membres de la troïka de l’OSCE : Ivica Dacic, ministre serbe des affaires étrangères et président en exercice de l’OSCE, et Frank Walter Steinmeier, ministre allemand des affaires étrangères. Ces entretiens porteront, eux aussi, essentiellement sur la situation en Ukraine, le rôle de l’OSCE dans la recherche d’une solution politique au conflit et l’avenir de la sécurité en Europe.
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