Lors des échanges avec les partis, la délégation du Conseil fédéral a expliqué les mesures prises depuis les attentats terroristes perpétrés par le Hamas le 7 octobre 2023. Elle a réaffirmé que la Suisse reconnaissait le droit d’Israël d’assurer sa défense et sa sécurité et rappelé que toutes les parties devaient respecter le droit international humanitaire. À la suite des attentats, le Conseil fédéral a chargé la task-force sur le Proche-Orient d’examiner les possibilités qui s’offrent sur le plan juridique pour interdire le Hamas en Suisse. Il a en outre pris des mesures pour apporter une aide humanitaire à la population civile de la région.
Les conséquences du conflit pour Israël, le Territoire palestinien occupé et la région dans son ensemble sont dramatiques. Après avoir évoqué le positionnement de la Suisse, les participants aux entretiens ont abordé les conséquences du conflit pour la Suisse sur le plan géopolitique. Le Conseil fédéral a une nouvelle fois souligné que la protection des citoyens de confession juive et des institutions juives en Suisse était primordiale. Le Conseil fédéral et les partis ont réitéré que l’antisémitisme n’avait pas sa place en Suisse et devait être résolument combattu.
Le Proche-Orient n’est pas le seul exemple de région en proie à un conflit de longue date ayant connu une escalade de la violence ces derniers mois, dont la population civile est souvent la principale victime. On pense notamment aux Balkans occidentaux, au Nagorno-Karabakh ou au Sahel. Les échanges ont donc également porté sur la manière dont la Suisse pouvait mieux réagir à ces évolutions et anticiper les crises le plus tôt possible, ainsi que sur les conséquences de ces conflits pour la migration.
Les discussions ont aussi permis d’aborder certaines tendances mondiales, telles que le recul de la démocratie ou la régionalisation et la fragmentation accrues du commerce mondial, et d’évoquer leurs répercussions pour notre pays. Le contexte actuel, dans lequel la Suisse est de plus en plus pressée de se positionner, rend d’autant plus essentiel de fixer une ligne claire et d’assurer la collaboration de tous les acteurs concernés en Suisse dans un climat de confiance.
Aperçu de la nouvelle législature
Les représentants du Conseil fédéral et des partis ont également discuté de la nouvelle législature. L’orientation que le Conseil fédéral a arrêtée en janvier définit quatre lignes directrices pour ces prochaines années : 1) la Suisse assure durablement sa prospérité et saisit les chances qu’offre le numérique ; 2) la Suisse encourage la cohésion nationale et intergénérationnelle ; 3) la Suisse assure la sécurité, œuvre en faveur de la paix et agit de manière cohérente et fiable sur le plan international ; 4) la Suisse protège le climat et prend soin des ressources naturelles. La planification de la législature 2023-2027 sera définitivement adoptée par le Conseil fédéral au début de l’année prochaine. Elle sera ensuite soumise au Conseil national, puis au Conseil des États.
La nouvelle législature sera marquée par des défis de taille du point de vue financier. Le plan financier de la Confédération présente en effet des déficits structurels importants, qui pourraient encore s’aggraver durant la nouvelle législature. Ces déficits s’expliquent principalement par la hausse des dépenses liées aux assurances sociales et à l’armée. Les coûts liés à la migration devraient eux aussi rester élevés, la guerre en Ukraine ne semblant pas près de se terminer. Cette hausse des dépenses n’est pas durable. De nouvelles mesures d’assainissement sont donc indispensables pour rétablir l’équilibre du budget, respecter les exigences du frein à l’endettement et assurer la marge de manœuvre nécessaire pour relever les défis à venir.
Informations complémentaires
Recherche de compromis - les entretiens de Watteville
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