Une nouvelle approche pour la démocratisation en Bosnie et Herzégovine

Projet terminé
Un homme se tient devant une vanne d’arrêt sur une conduite d'eau.
Les infrastructures hydrauliques peuvent maintenant être réhabilitées et développées avec le soutien des administrations des communes et grâce à une adaptation des tarifs de l’eau. © DDC

En Bosnie et Herzégovine, les infrastructures d’approvisionnement en eau et celles d’élimination des eaux usées sont obsolètes, et une grande partie de la population n’a pas accès au réseau d’eau potable. Le projet de la DDC fonde son action sur la bonne gouvernance: l’État doit assurer la transparence des décisions relatives à la réhabilitation et au développement de ces infrastructures, et associer les citoyens aux processus politiques.

Pays/région Thème Période Budget
Bosnie et Herzégovine
Governance
nothemedefined
Politique du secteur publique
Décentralisation
Participation démocratique et société civile
01.07.2014 - 31.03.2021
CHF  12’000’000

Le système d’approvisionnement en eau est, depuis des années, en piètre état en Bosnie et Herzégovine. Faute de moyens financiers suffisants, l’entretien des infrastructures d’approvisionnement en eau et celles d’élimination des eaux usées a été négligé, en particulier dans les zones rurales. En 2018, plus de 60% de la population du pays n’est pas raccordée à un système d’assainissement, et environ 80% des eaux usées sont rejetées dans les eaux sans être d’abord épurées. L’impact sur la santé publique est négatif, et le développement économique des régions rurales et ralenti, faute d’infrastructures en état. 

C’est pourquoi la DDC a développé ce projet de bonne gouvernance dans les domaines de l’approvisionnement en eau et de l’économie en Bosnie et Herzégovine, dont la mise en œuvre est assurée par le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) pendant la période 2014-2020, Son but est de. promouvoir le processus de démocratisation. Dans une démocratie, les minorités peuvent revendiquer leurs droits; dans le même temps, un système démocratique garantit des infrastructures et des services publics qui fonctionnent. Le projet s’articule autour de trois axes principaux:

  • Il favorise la décentralisation, renforçant ainsi l’autonomie des communes.

  • Il donne l’occasion à la population de participer aux processus politiques et apprendre à défendre ses intérêts.

  • Il permet de tisser un réseau d’experts du secteur privé, qui prennent directement contact avec le gouvernement et se mobilisent pour le progrès économique.

Par ailleurs, les collaborateurs du projet aident les entreprises locales d’approvisionnement en eau à établir avec les communes des tarifs des eaux transparents. Ces entreprises investissent les recettes ainsi obtenues dans la mise en place et le développement d’infrastructures, ce qui crée des emplois et assure une plus grande sécurité économique. 

Dix-huit communes du nord de la Bosnie et Herzégovine sont associées à ce projet, lancé à l’été 2014. Dès qu’elle disposera des premiers résultats de ces 18 communes, la DDC élargira le projet à d’autres communes.

Une nouvelle approche

Le projet suit une nouvelle approche fondée sur un système de rétributions. Le PNUD a élaboré à cette fin avec les 18 communes impliquées des mesures qui renforcent la bonne gouvernance. Elles doivent être mesurables et réalisables dans un délai donné. Le PNUD évalue ensuite le degré de mise en œuvre. Un soutien financier est accordé aux communes qui, par exemple, associent la population et le secteur privé au processus décisionnel. La réussite des actions se mesure au nombre de rencontres ayant eu lieu entre la population, le secteur privé et les décideurs locaux.

La démocratie par la décentralisation

La décentralisation occupe une place essentielle dans les activités de la DDC, non sans raison: lorsque des responsabilités et des ressources financières sont transférées aux échelons administratifs locaux, leurs intérêts sont généralement mieux représentés. La participation de la population est plus importante que dans les systèmes de gouvernement centralisé, ce qui améliore la transparence et la satisfaction de la population, en particulier celle des minorités. Les collaborateurs du projet apprennent aussi aux représentants du secteur privé à s’investir dans la politique afin de favoriser un meilleur climat économique.