Migration de travail et développement économique en Afrique de l'Ouest


La migration en Afrique de l’Ouest est en grande partie intra régionale, et se fait principalement à des fins de travail. Grâce à sa longue expérience en migration et développement (M&D), la Suisse vise à faciliter la contribution des migrant-e-s au développement socio-économique de la sous-région par la voie d'initiatives qui ont trait à leur protection, leur meilleure inclusion dans les zones urbaines, ainsi qu’à leur plus grande implication dans les trajectoires de développement des pays concernés. 

Pays/région Thème Période Budget
Afrique de l'Ouest
Emploi & développement économique
Migration
Gender
Governance
nothemedefined
Développement urbain
Diaspora et développement
Travailleurs migrants
Soutien commerciale & inclusion économique
Développement de petites et moyennes entreprises
Violence sexuelle & sexiste
Migration en général (développement et partenariats)
Transferts de fonds
Création d'emplois
Développement rural
Décentralisation
01.01.2020 - 31.05.2025
CHF  8’800’000
Contexte L’Afrique de l’Ouest (AO) se caractérise par une importante mobilité intra régionale : 70 – 80 % des migrant-e-s internationaux issus de l’AO restent dans la sous-région. Alors que ces mouvements migratoires ont joué historiquement un rôle central dans le développement économique, social et culturel de la sous-région, les politiques nationales existantes sont rarement adaptées aux conditions réelles des migrations de travail. La grande majorité des migrant-e-s travaillent dans le secteur informel et est confrontée à de nombreuses difficultés relatives à l’absence de conditions de travail décentes, ainsi qu’au manque d’accès à la protection sociale, aux services de base et au logement. Cela est d’autant plus vrai pour les femmes migrantes en raison de l’absence de dispositions spécifiques et d’approches sensibles au genre dans la plupart des politiques migratoires de la région. Les femmes représentent près de la moitié des migrants intra régionaux et sont pour la majorité jeunes et peu qualifiées. La pandémie Covid-19 a des conséquences majeures sur la mobilité des personnes (restrictions aux frontières, accès limité au marché du travail, baisse des transferts de fonds, etc.), et sur la situation socio-économique des migrants et de leurs familles.  L’avantage comparatif de la Suisse est son approche M&D « à hauteur d’yeux », qui se démarque de celle d’autres bailleurs de fonds adoptant une logique basée sur les aspects sécuritaires de la migration.   
Objectifs Contribuer au développement socio-économique en Afrique de l’Ouest via une meilleure gouvernance migratoire qui favorise (i) des conditions d’emploi décentes et la promotion des droits des travailleur-se-s migrant-e-s, (ii) l’inclusion des migrant-e-s dans les zones urbaines des pays d’accueil et (iii) la contribution des migrant-e-s au développement durable des pays d’origine par le biais de transferts de fonds et d’expertise ainsi que la promotion de l’entreprenariat.
Groupes cibles

Les bénéficiaires finaux sont les migrant-e-s et leurs familles ainsi que les communautés locales dans les pays d'origine, de transit et de destination.

 

Les groupes directement visés par le programme sont :

·       Les agents gouvernementaux chargés de l’élaboration, de la mise en œuvre et du suivi des politiques de migration de travail ainsi que les autorités en charge de l’aménagement du territoire et de l’urbanisme ;

·       Les organisations de la société civile, dont les associations de travailleurs, les organisations de migrant-e-s et de la diaspora ouest africain

-        Les représentants de grands groupes privés dans le secteur agroalimentaire ainsi que les  petites et moyennes entreprise engagées pour le développement en Afrique de l’ouest.

Effets à moyen terme

·    La gouvernance de la migration de main d’œuvre et le respect des principes du travail décent dans les secteurs de l’agriculture et du travail domestique sont améliorés grâce au renforcement des cadres règlementaires et institutionnels ainsi que des dispositifs d’accompagnement des acteurs de l’économie informelle.

·    Les travailleur-se-s migrant-e-s dans le secteur agroalimentaire bénéficient de processus de recrutement éthique et de protection améliorés.

·    Les migrant-e-s et leurs communautés hôtes bénéficient d’un meilleur accès aux infrastructures et services urbains de base et tirent profit des avantages d’une intégration et cohésion sociale renforcées au niveau local.

-    Les investissements et la création d’emplois dans les pays d’origine sont renforcés à travers les ressources financières et les compétences professionnelles mobilisées par les membres de la diaspora. 

Résultats

Principaux résultats attendus:  

·    Sensibilisation et renforcement des capacités des acteurs gouvernementaux et partenaires sociaux, sur les normes internationales du travail, les clauses et protocoles régionaux et les instruments en matière de travail décent et recrutement équitable ;

·    Soutien au développement de plans d’actions nationaux sur le recrutement éthique ;

·    Programmes d'information et d'orientation concernant l'orientation avant le départ et à l'arrivée, l'emploi, la culture, et avant le retour ;

·    Analyse spatiale et socio-économique pour comprendre la dynamique des migrations dans l’agglomération d’Abidjan et influencer les politiques de développement urbain ;

·    Identification et conception de projets pilotes à petite échelle pour l'emploi et / ou la génération de revenus ciblant les travailleur-se-s migrant-e-s ;

·    Facilitation et / ou mise à disposition de financements mixtes pour entrepreneurs et entrepreneuses sélectionnées de la diaspora ;

-    Facilitation de la mise en lien de la diaspora avec des acteurs de développement en vue de la réalisation d’investissements sociaux.


Principaux résultats antérieurs:  

Leçons apprises de l’ancien programme régional[1]:

·    Le potentiel de développement de la migration n’est pas suffisamment exploité pour soutenir la dynamique d’intégration et la croissance économique en AO ;

·    Au vu des variations de contexte entre les différents pays et de la plus grande facilité à trouver des portes d’entrée à ce niveau, il est important de viser des changements de politiques au niveau national et non seulement régional ;

·    Travailler directement avec les institutions de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) nécessite un suivi rapproché. Etant donné les capacités limitées du PGMD-AO, une collaboration indirecte, via des organisations tierces (par exemple onusiennes), est à privilégier ;

·    Les diasporas internes à l’Afrique de l’Ouest jouant un rôle considérable, il est important de cibler à la fois les diasporas établies sur d’autres continents et celles installées dans la région ;

-    La pandémie de la Covid-19 a démontré qu’il existe de réelles capacités de résilience et d’adaptation chez toutes les parties prenantes (travailleur-se-s migrant-e-s, partenaires opérationnels, bailleurs de fonds, gouvernements, etc.) pour faire face à des chocs comme cette crise double, sanitaire et économique.

 

[1] Programme Global Migration et Développement en Afrique de l‘Ouest (PGMD AO), Phase 2, 7F-08339.02. Réf. 511/217/0914/2017-07-04/62001


Direction/office fédéral responsable DDC
Crédit Coopération au développement
Partenaire de projet Partenaire contractuel
ONG internationale ou étrangère
Secteur privé
Organisme des Nations Unies (ONU)
  • Organisation internationale du travail
  • Organisation internationale des migrations
  • Other international or foreign NGO North
  • Sectreur privé étranger Sud/Est
  • UN-Habitat - Programme des Nations Unies pour les établissements humains


Coordination avec d'autres projets et acteurs JLMP (Joint Labour Migration Progr.) FAIRWAY, FAIR, IRIS (International Recruitment Integrity System), Africa-Europe Diaspora Development Platform (ADEPT), Cities Alliance, Making Migration Work for Sustainable Development (MMIII), Union économique et monétaire ouest-africaine UEMOA, CEDEAO, Programmes de la DDC (PROFOR, NARIMEY, PAPEA) .
Budget Phase en cours Budget de la Suisse CHF    8’800’000 Budget suisse déjà attribué CHF    3’929’357