En 2014, la Suisse a assuré la présidence de l'OSCE. A ce titre, elle a joué un rôle déterminant dans les efforts internationaux de désescalade de la situation en Ukraine.
Au vu des manifestations massives qui ont eu lieu à Kiev et dans d'autres villes ukrainiennes durant l'hiver 2013 et 2014 et qui ont fait de nombreuses victimes civiles en raison de la réaction brutale des forces de sécurité, le Conseil permanent de l'OSCE a décidé le 21 mars d'envoyer une mission civile d'observation spéciale en Ukraine.
Cette mission a régulièrement rendu compte de la situation en matière de sécurité et informé sur d'autres thèmes. Elle a également offert un soutien à la médiation. Le Suisse Alexander Hug a étépendant plusieurs années le chef de mission suppléant (2014-2018).
En réaction au conflit dans l'est de l'Ukraine, l'OSCE a créé le Groupe de contact trilatéral (GCT) et, lors de négociations de haut niveau à Minsk, a défini - conjointement avec les Quatre de Normandie (les chefs d'État et de gouvernement de France, d’Allemagne, d’Ukraine et de Russie) - les accords qui serviront de base à la poursuite du processus de négociation.
L'envoyée spéciale pour l'Ukraine et le GTC , la diplomate suisse Heidi Tagliavini, nommée par la présidence suisse, était alors sur place. Dans le cadre des négociations du GTC, la Suisse a assumé différents rôles clés. En plus de Heidi Tagliavini, , la Suisse a mis d'autres personnes à disposition, comme Heidi Grau en tant qu'envoyée spéciale (2020-2021) et Toni Frisch en tant que coordinateur du groupe de travail humanitaire du GTC (2015-2021).
La crise qui a eu lieu à l'époque dans et autour de l’ Ukraine a révélé une crise plus profonde de la sécurité européenne. Dans le cadre de la présidence de l'OSCE en 2014, un panel d'experts a été créé en étroite collaboration avec la Serbie (présidence en 2015) et l'Allemagne (présidence en 2016), avec pour mission d'élaborer un rapport et des propositions (Panel of Eminent Persons on European Security as a Common Project).