Durant la visite, le commandant de corps Süssli et le général Cavoli ont notamment discuté de la situation en Ukraine et des conséquences de la guerre pour l’Europe et l’OTAN. Ils ont également abordé le nouveau concept stratégique que l’Alliance a adopté fin juin 2022 lors de son sommet à Madrid. Ce concept accorde une grande importance à la coopération et au dialogue avec les États partenaires tels que la Suisse.
La capacité de défense renforcée grâce à la coopération
En septembre 2022, le Conseil fédéral a indiqué dans le rapport complémentaire au rapport sur la politique de sécurité 2021 qu’il avait l’intention, dans le cadre du droit de la neutralité, d’accroître la coopération internationale avec les organisations partenaires, notamment avec l’OTAN et les États membres de l’Alliance. Contribuer à la sécurité en Europe et développer la coopération renforcent la capacité de défense de l’armée et donc la sécurité de la Suisse. Cette dernière participe depuis 1996 au Partenariat pour la paix avec l’OTAN, permettant ainsi à l’armée d’améliorer sa capacité à collaborer avec l’Alliance (interopérabilité).
Les possibilités concrètes actuellement en discussion incluent le détachement d’officiers d’état-major et de liaison suisses dans la structure de commandement de l’OTAN et la participation à des centres d’excellence de l’Alliance. Depuis l’été 2021, la Suisse prend part aux travaux menés au Centre d’excellence pour la cyberdéfense en coopération à Tallinn (Estonie) afin de développer sa capacité de cyberdéfense. Par ailleurs, les entretiens porteront également sur une éventuelle participation de troupes suisses à des exercices multinationaux.
Avec la Swisscoy, la Suisse contribue depuis 1999 à la mission de maintien de la paix gérée par l’OTAN au Kosovo. De plus, elle propose de nombreux cours et formations à participation internationale et met à disposition ses simulateurs.