PROMOST IV - Promoting Market-Oriented Skills Training in the Great Lakes Region
Le manque de perspectives d’emploi est un défi majeur au Burundi et en RDC. Le programme PROMOST a contribué depuis 2012 à améliorer l’employabilité des jeunes (filles et garçons) issus des milieux défavorisés en favorisant leur accès à une formation professionnelle de qualité. Ce projet a jusqu’ici connu trois phases dont la dernière se termine le 31.01.2023 au Burundi et en RDC-Sud Kivu et le 31.12.2023 après prolongation au Rwanda. Tout en capitalisant sur les acquis des phases précédentes, cette phase de sortie mettra un accent sur l’institutionnalisation des dispositifs formation, la durabilité des systèmes d’EFTP et la qualité des emplois et revenus créés au Burundi et en RDC.
Pays/région | Thème | Période | Budget |
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Burundi République démocratique Congo Grands Lacs |
Emploi & développement économique Education
Création d'emplois
Equipements scolaires et formation |
01.02.2023
- 31.12.2025 |
CHF 7’200’000
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- Sectreur privé étranger Sud/Est
- Swisscontact
-
Secteur selon catégorisation du Comité d'aide au développement de l'OCDE INFRASTRUCTURE ET SERVICES SOCIAUX DIVERS
EDUCATION
Sous-Secteur selon catégorisation du Comité d'aide au développement de l'OCDE Politique de l’emploi et gestion administrative
Equipements scolaires et formation
Thème transversal Le projet contribue à améliorer le fonctionnement de l'organisation partenaire
Type d'aide Mandat avec gestion de fonds
Contribution à des projets ou programmes
Mise en œuvre directe par la DDC
Numéro de projet 7F08386
Contexte |
Au Burundi et en RDC, le contexte économique a été fortement marqué par des décennies d’instabilités politiques ainsi que les conséquences de la pandémie à Covid-19 et de la guerre russo-ukrainienne. La région continue d'être vulnérable aux chocs météorologiques et climatiques toujours plus fréquents qui affectent notamment les plus pauvres. Au Burundi, e réchauffement des relations avec la communauté internationale (UE, ONU) mais aussi avec les pays voisins se poursuit. Le contexte économique s’est ainsi amélioré avec une croissance du PIB de 2,2%, principalement tirée par le secteur de l’agriculture et les investissements dans les infrastructures publiques. Le Burundi occupe la 187 place de l'Indice du Développement Humain avec une valeur de 0,426 et seulement 3.1 ans d’éducation en moyenne en 2021. En RDC, même si la croissance économique a rebondi à 5,7% en 2021 (2020 : 1,7%), le contexte économique reste marqué par la précarité des conditions de vie de la population. Au Sud-Kivu, l’activité économique est dominée par le secteur primaire (70%), principalement l’agriculture (66%), suivi du secteur tertiaire (21%) avec les services marchands (19%), et ne crée que peu d’emplois. La RDC se trouve à la 179 place de l’IDH avec une valeur de 0.479 et 7 ans d’éducation en moyenne en 2021. Le développement des compétences professionnelles est ainsi une priorité politique dans les deux pays. La nécessité de disposer de travailleurs qualifiés pour favoriser le développement économique est largement reconnue. Cependant, l'EFTP est toujours sousfinancé. Le secteur privé formel reste marginal et ne participe que rarement à la formation de la maind'œuvre. Les systèmes d’EFTP restent marqués par le monopole de l’Etat pour dicter des normes, souvent sans tenir compte des besoins ni du secteur privé ni des associations professionnelles. |
Objectifs | Contribuer à la création des emplois et l’augmentation des revenus des populations rurales dans les zones géographiques ciblées des deux pays par la facilitation de leur accès à une formation professionnelle de qualité et axée sur les besoins du marché du travail. |
Groupes cibles | Comme c’est une phase de sortie, les groupes cibles restent les mêmes que pour les phases précédentes. Ce sont les jeunes vulnérables et défavorisés entre 16 et 35 ans et les autres groupes vulnérables clairement définis dans les Prodocs de chaque Pays. Au Burundi, une attention particulière sera portée vers les familles en situation d’extrême pauvreté tandis qu’en RDC, elle sera tournée vers les ex-combattants afin que le programme PROMOST contribue à la réalisation du programme de démobilisation, désarmement et réinsertion communautaire. |
Effets à moyen terme |
Formation: Poursuite du renforcement de la qualité de l'orientation professionnelle, de la formation aux compétences orientées vers le marché du travail et du soutien personnalisé pour promouvoir l'employabilité et/ou l'autoemploi professionnel des jeunes dans les métiers clés. Institutionnalisation : Capacité accrue des principaux acteurs du système de formation professionnelle aux niveaux macro, méso et micro pour gérer et soutenir ces interventions au-delà de la durée du programme PROMOST Phase IV. Secteur privé : articipation accrue du secteur privé au niveau local dans l'orientation des programmes d'ETFP axés sur la demande et l'accès à l'apprentissage sur le lieu de travail. |
Résultats |
Principaux résultats attendus: - 3’750 personnes (50% des femmes) issues de la population rurale vulnérable sont formées, certifiées et professionnellement actives (salariées ou indépendantes). - 850 personnes (50% des femmes) bénéficient des curricula innovants développés et les formateurs des centres renforcés par le programme, sont formés, certifiés et économiquement actifs (salariés ou indépendants). - 14 gestionnaires de centres d'EFTP sont formés sur la manière d'améliorer la gestion des centres. - 14 centres d’EFTP mettent en œuvre leur plan d’affaire pour une appropriation et une pérennisation du processus de formation professionnelle (Burundi). - 60% des coûts liés à la formation sont pris en charge par les entreprises privées. - 50 % des entreprises partenaires commencent à mettre en œuvre les nouvelles modalités de formation pour le développement des compétences d'ici la fin de la troisième année. - 2’205 nouveaux emplois ont été créés - Lancement de la formation duale dans les 2 pays Principaux résultats antérieurs: Mise en place des dispositifs de formation professionnelle adaptés au contexte dans les deux pays. - Au moins 60 à 70% des lauréats des formations ont un emploi rémunéré ou indépendant; - De nouveaux métiers ont été introduits et des programmes d'enseignement ont été élaborés; - L'assurance qualité et l'accréditation des prestataires d'EFTP ont été renforcées; - Au Sud-Kivu, un cadre décrivant les rôles et les responsabilités dans le secteur de l'EFTP a été élaboré; - Le programme a développé des outils de développement commercial et d'entrepreneuriat afin d'équiper et de former les diplômés de l'EFTP. - Sous la coordination de Kigali, les échanges entre acteurs de l’EFTP dans les trois pays de la région ont été initiés et renforcés. Leçons tirées des phases précédentes: 1) Nécessité de mettre à l’échelle verticale les actions initiées à la base. 2) Valorisation des systèmes d’épargne et de financement en réseau (participatif). 3) Nécessité d’adaptation des dispositifs de formation selon la disponibilité des groupes cibles. 4) Besoin d’une plus grande implication du secteur privé pour orientation, accès et insertion à la vie professionnelle. 5) Nécessité de s'engager de manière plus proactive dans le développement de curricula et de normes de qualité appropriés, tout en offrant des possibilités de formation sur le lieu de travail. 6) Importance d’une collaboration en synergie avec les autres projets (Suisse ou autres). 7) Nécessité de disposer des plans de continuité des activités face à des éventualités de crises. 8) Faible impact des organisations régionales sur les systèmes nationaux d’EFTP. |
Direction/office fédéral responsable |
DDC |
Partenaire de projet |
Partenaire contractuel ONG internationale ou étrangère Secteur privé Organisation suisse à but non lucratif Autres partenaires Ministères chargés de la formation professionnelle dans les deux pays, secteur privé, centres privés de formation professionnelle, autorités locales. |
Coordination avec d'autres projets et acteurs | Les synergies seront recherchées d’abord avec les projets du domaine E&DE de la DDC Grands Lacs (PROECCO, Relance Economique, PEEMIR) ainsi qu’avec les autres programmes d’autres domaines et instruments de coopération internationale de la Suisse (Division Politique et Droits Humains et Aide Humanitaire). Une étroite collaboration est également prévue avec des programmes et projets implémentés par d’autres acteurs dans les mêmes zones (notamment Enabel au Burundi, le P DDRCS en RDC) ainsi que la participation dans les plateformes de coordination sectorielle. |
Budget | Phase en cours Budget de la Suisse CHF 7’200’000 Budget suisse déjà attribué CHF 4’149’699 Projet total depuis la première phase Budget y compris partenaires de projet CHF 83’090’000 |
Phases du projet | Phase 4 01.02.2023 - 31.12.2025 (Phase en cours) Phase 3 01.07.2019 - 31.12.2024 (Phase en cours) Phase 2 01.02.2016 - 31.07.2021 (Active) Phase 1 01.05.2012 - 31.01.2016 (Active) |