La Direction du Développement et de la Coopération du Département (DDC) des Affaires étrangères de la Suisse vient de publier une brochure, en français et allemand, qui traite des 50 ans de la Coopération Suisse à Madagascar.
Les premiers engagements de la Suisse à Madagascar remontent au début des années ’60. Depuis, le monde et la coopération au développement, ont connu des profondes mutations. La sélection plutôt fortuite de projets dans les années 1960 a laissé la place à une conception plus méthodique de programmes au début des années 1980. Les modes d’intervention habituels ont été abandonnés au profit de la participation, puis de l’empowerment – l’encouragement de la responsabilité individuelle d’acteurs organisés.
Le Suisse Gion Pieder Cabalzar a réalisé, sur mandat de la DDC, la présente rétrospective sur les efforts déployés par la Suisse tout au long des ses cinq décennies de coopération avec Madagascar. L’auteur s’intéresse à la Grande Île depuis plus de trente ans, d’abord en tant qu’assistant à l’Université de Berne, puis en tant qu’expert sur le terrain. Il vit à Morondava, sur la côte ouest de Madagascar, depuis 24 ans. Après avoir travaillé pendant dix ans pour Intercoopération Suisse, il exerce aujourd’hui la fonction de coordinateur pour le compte d’Action de Carême.
Tout en s’appuyant sur un travail documentaire approfondi, l’auteur a fait appel à d’anciens collaborateurs et a interrogé une dizaine de personnes à Madagascar et en Suisse. Pour une meilleure compréhension du contexte, il a complété son texte par des informations sur le contexte international et malgache. Prenant pour exemple Madagascar, la présente publication montre que la coopération au développement peut prendre de multiples formes. La diversité des solutions développées par la DDC est le reflet de celle des populations et des institutions auxquelles elles sont destinées.
La DDC n’a pas de recette standard brevetée applicable efficacement en tout lieu. En revanche, elle se base sur des éléments décisifs, parmi lesquels la curiosité et l’ouverture d’esprit des collaborateurs, ainsi que la mise en place et l’entretien de nombreuses relations partenariales. Nombre d’acquis témoignent de la contribution de la Suisse à Madagascar. Il ne reste pas qu’une infrastructure, des routes et des systèmes d’approvisionnement en eau. Le résultat de ce processus d’apprentissage collectif, inscrit dans la durée, ce sont des personnes – paysans ou experts dotés d’une solide formation – à qui les moyens ont été donnés d’améliorer leurs conditions de vie et d’occuper aujourd’hui des fonctions clés dans leur pays. A l’avenir la DDC concentrera ses efforts futurs sur la capitalisation et l’institutionnalisation des acquis de 50 ans de coopération avec Madagascar. Cet engagement, qui sera plus limité en termes de ressources financières, devra permettre à d’autres organisations, suisses, malgaches où internationales, de poursuivre les projets et l’esprit des plus importants contributions de la Suisse au développement de Madagascar.
Suisse-Madagascar. Un partenariat d’un demi-siècle (PDF, 3.6 MB, Français)