PartICIP - Partenariat pour l’insertion via les compétences impulsées par le secteur privé
Au Mali, l'offre de formation professionnelle est insuffisante et correspond mal au marché de l'emploi. PartICIP soutiendra la co-construction des dispositifs régionaux de formation duale par les collectivités régionales et le secteur privé local afin qu’elle coïncide avec les attentes des jeunes et les demandes du marché. Au milieu d’une crise politique et économique profonde, la formation d’un nombre croissant de jeunes créera des perspectives et ouvrira la porte à l’essor du secteur privé.
Pays/région | Thème | Période | Budget |
---|---|---|---|
Mali |
Formation professionelle Education Emploi & développement économique
Formation professionnelle
Politique d'éducation Création d'emplois |
01.08.2020
- 31.05.2027 |
CHF 7’900’000
|
- Central State of South East
- Sectreur privé étranger Sud/Est
- Swisscontact
-
Secteur selon catégorisation du Comité d'aide au développement de l'OCDE EDUCATION
EDUCATION
INFRASTRUCTURE ET SERVICES SOCIAUX DIVERS
Sous-Secteur selon catégorisation du Comité d'aide au développement de l'OCDE Formation professionnelle
Politique de l’éducation et gestion administrative
Politique de l’emploi et gestion administrative
Thème transversal Prévention des crises
Le projet contribue à améliorer le fonctionnement de l'organisation partenaire
Type d'aide Mandat avec gestion de fonds
Mandat sans gestion de fonds
Contribution à des projets ou programmes
Numéro de projet 7F08971
Contexte | Le Mali est en proie à un conflit depuis 2012 et des crises humanitaires et économiques, qui s’aggravent d’année en année, se sont ajoutées. Près de 300'000 jeunes, par année, arrivent sur le marché de travail, dont 80% ne sont pas qualifiés pour exercer un métier. En parallèle, les principaux secteurs (mine, télécom, agriculture, Bâtiment et Travaux Publics) pourvoyeurs d’emplois manquent de main d’œuvre qualifiée. Cette situation met en exergue la difficulté pour les dispositifs de formation professionnelle à satisfaire les attentes des jeunes et des entreprises en matière de qualification professionnelle. Cette difficulté s’explique essentiellement par l'inadéquation de l’offre de formation et la faible participation du secteur privé dans le pilotage et la mise en œuvre de la formation. S’y ajoute le processus inachevé de la décentralisation du sous-secteur, actée en 2017, et sa gestion par plusieurs ministères sectoriels avec très peu de coordination des ressources et moyens déjà très limités en raison de la suppression de la taxe, qui finançait la formation, et des priorités politiques actuellement plus axées sur la défense et les salaires. S’appuyant sur sa notoriété et ses acquis (institutionnalisation de la formation duale autour des métiers artisanaux, mise en place des instruments de gestion régionale de la formation, longue expérience de travail avec les collectivités), la Suisse met en place PartICIP en vue de faciliter l’engagement du secteur privé dans la formation. PartICIP travaillera dans un contexte sécuritaire difficile et volatile qui sera mitigé par le travail étroit avec les collectivités et dans des conditions de sécurité très strictes. |
Objectifs | Promouvoir la formation et l’insertion durable des jeunes au Mali en renforçant le sous-secteur de la formation professionnelle et de l’emploi d’une gouvernance décentralisée, efficace et cohérente, tout en renforçant l’apport des secteurs publics et privés. |
Groupes cibles |
- 4’000 jeunes de 15 à 35 ans, dont 40% de femmes, ayant au moins le diplôme d’étude fondamental; - Conseils régionaux; - Secteur privé local. |
Effets à moyen terme |
- Soutenir la co-création, le co-financement et la coexécution d’une offre de formation duale, au-delà des métiers artisanaux et qui réponde aux aspirations des jeunes, par les collectivités territoriales et le secteur privé local; - Renforcer la décentralisation et le pilotage de la formation professionnelle pour une implication effective du secteur privé dans la gouvernance stratégique de la formation. |
Résultats |
Principaux résultats attendus: - Les attentes des jeunes dans les régions de Sikasso, Mopti et Tombouctou pour une formation professionnelle donnant accès au marché de travail sont valorisées; - Le dispositif de formation duale dans des secteurs économiques priorisés choisis après enquête est coconstruit par les collectivités régionales et le secteur privé local; - Des contenus de formation duale certifiés, y compris pour l’apprentissage à distance, sont co-conçus/enrichis et coexécutés pour deux niveaux de formation (base et avancé); - Les compétences techniques et pédagogiques des maitre-artisans et des entreprises sont renforcées et leur plateau technique adapté pour permettre une formation de qualité; - Si la situation politique le permet le ministère en charge de la formation professionnelle est soutenu conjointement avec d’autres bailleurs afin de rendre opérationnel le cadre national de certification et d’assurer l’implication du secteur privé. Principaux résultats antérieurs: - 4’571 apprenants en total au Mali (66.6% femmes) inscrits dans la formation professionnelle en 2021 : (1’232 apprentissages, 3'067 formation qualifiante, 272 formation continue). La part des 3 régions d’intervention de PartICIP représente : 507 (apprentissage), 1'536 (qualifiante) et 177 (continue). - En 2021, le taux d’insertion global des jeunes certifiés et suivi par des centres de formation professionnelle est de 62%. (61% Sikasso, 85% Mopti, 25% Tombouctou). Ces taux sont de 54% pour la formation par apprentissage et 70% pour la formation qualifiante. - 90% des entreprises maliennes sont de taille micro, petite, ou moyenne et généralement peu formalisées. Les entreprises formalisées sont majoritairement actives dans le secteur tertiaire (80%); seulement 4% dans le secteur secondaire (dominé par des entreprises paraétatiques souvent en faillite) et 16 % dans le secteur primaire (agriculture et mines). Le secteur privé s’engage peu dans la formation professionnelle formalisée et est quasiabsent de leur gouvernance stratégique et opérationnelle. Cependant beaucoup de jeunes sont formés sur le tas par des artisans et des PME, mais ne disposent d’aucun certificat. - Certification professionnelle : à ce jour, différents référentiels et 3 types de certificats sont délivrés. En 2021, un cadre national de certification a été créé, mais il ne fonctionne pas. Une passerelle entre la formation professionnelle et l’enseignement technique et professionnel (type lycée professionnel) n’existe pas. |
Direction/office fédéral responsable |
DDC |
Crédit |
Coopération au développement |
Partenaire de projet |
Partenaire contractuel Secteur privé Institution étatique étrangère Organisation suisse à but non lucratif Autres partenaires - Consortium Swisscontact – C2D - Conseils régionaux de Sikasso, Mopti et Tombouctou - Direction Nationale de la Formation Professionnelle (DNFP) - Entreprises et leurs organisations faitières des secteurs priorisés dans les régions |
Budget | Phase en cours Budget de la Suisse CHF 7’900’000 Budget suisse déjà attribué CHF 2’068’859 |
Phases du projet | Phase 1 01.08.2020 - 31.05.2027 (Phase en cours) |