Tous les 110 États Parties ont approuvé une Déclaration politique condamnant tout recours aux armes à sous-munitions par quiconque et appelé ceux qui continuent à produire, stocker ou employer des armes à sous-munitions à y renoncer séance tenante. Ils ont en outre adopté un Plan d’action qui définit les mesures à prendre dans les cinq ans à venir pour progresser résolument et atteindre les objectifs de la Convention, notamment pour ce qui concerne la destruction des stocks existants, le déminage des zones contaminées et l’assistance aux victimes d’armes à sous-munitions.
Les armes à sous-munitions sont des bombes ou des missiles qui contiennent d’autres explosifs. Ces derniers s’éparpillent sur de vastes surfaces. Une bonne partie des sous-munitions ne détonnent pas tout de suite et restent dormantes à la surface du sol. Elles explosent au contact et représentent une menace mortelle pour les civils, notamment les personnes déplacées, longtemps après la fin des hostilités.
La Convention sur les armes à sous-munitions, adoptée en 2008 et ratifiée par la Suisse en 2011, vise l’interdiction complète et définitive de ces armes. À ce jour, 123 pays ont souscrit à ses objectifs et 178 millions de sous-munitions ont été détruites. Il est particulièrement préoccupant d’entendre dire que les armes à sous-munitions sont encore largement employées en Syrie, au Yémen et dans d’autres théâtres de conflits ; cette année, la présidence suisse de la deuxième Conférence a fermement appelé les Etats à mettre fin à l’usage des armes à sous-munitions.