Après des années de faible investissement dans l’éducation, le Tchad est à une période charnière en terme de politique éducative avec l’adoption de la « Stratégie Intérimaire pour l’Education et l’Alphabétisation » (SIPEA 2013 – 2015), et l’élaboration de son premier Plan décennal de développement de l’éducation. Disposant de ressources pétrolières substantielles, et appuyé par le Partenariat Mondial pour l’Education (PME) et les partenaires techniques et financiers PTF (BM, BAD, UNICEF, BID, Qatar, AFD, DDC…), le Tchad a désormais les moyens de faire face aux deux défis principaux du système éducatif que sont la demande en forte croissance [1] et le faible rendement interne [2]. Parallèlement à une augmentation importante et durable des offres éducatives formelles et non formelles, ainsi qu’à l’amélioration de leur qualité et une meilleure adaptation aux besoins des communautés, l’Etat tchadien devra conduire des réformes en profondeur (décentralisation, suivi/évaluation, collaboration/coordination…) pour améliorer la gouvernance, le pilotage et le fonctionnement du secteur de l’éducation.

[1] Les projections de la population scolarisable, sur la base des taux moyens de croissance par âge variant entre 3.4% et 4.2%, aboutissent à une population scolarisable au primaire (6-11 ans) de 2,5 millions d’enfants en 2015, 3 millions en 2020 et 4,3 millions en 2030.

[2] Taux d’achèvement au primaire 37% en 2010/11, taux de redoublement 25%.

La qualité des apprentissages des enfants, jeunes et adultes des deux régions prioritaires s'améliore durablement, favorisant l'équité ainsi que l’appropriation de connaissances/capacités pertinentes pour continuer à apprendre et améliorer leurs conditions de vie.

• Elèves du primaire (100’000 à 150'000 dans 500 écoles, dont 50 innovantes) et apprenants (2'000) des centres d’alphabétisation (60).
• Enseignants (1'200 / 700 maîtres communautaires niveaux 0/1) et animateurs (200) des centres d’alphabétisation.
• Formateurs des enseignants (60), Inspection (70), Animation pédagogique (140), Encadreurs pour le non formel (30).
• APE/AME (600) et comités de gestion  (60).
• ONG actives en alphabétisation et éducation non formelle (6).
• Services centraux et déconcentrés du Ministère.

• Les performances du dispositif de formation initiale et continue pour le formel et le non formel s’améliorent.
• Le personnel intervenant dans les écoles communautaires et publiques, ainsi que les Associations de Parents d’Elèves (APE), offrent de meilleures prestations dans un environnement pédagogique amélioré.
• Des innovations pédagogiques (écoles bilingues utilisant les langues nationales et écoles en milieu nomades) sont expérimentées et les résultats capitalisés.
• Les capacités organisationnelles/institutionnelles et pédagogiques des différents acteurs de l’alphabétisation et de l’éducation non formelle (AENF) sont renforcées afin d’améliorer et mettre en œuvre les nouveaux programmes nationaux d’AENF et de progresser dans l’opérationnalisation de la stratégie du « faire-faire » [1].
• Le système éducatif prend en compte les problématiques prioritaires de l’éducation (qualité, genre, AENF, financement, déconcentration).

[1] Délégation à des ONG de l’exécution des programmes d’AENF, le MEFA limitant son rôle à la définition du cadre pédagogique et au suivi de son respect.

Principaux résultats attendus:  

• Formation des formateurs et encadreurs du formel (Ecole Normale d’Instituteurs ENI, Centre Départemental pour la Formation Continue CDFC, Inspection et Animation pédagogiques) et non formel (agents étatiques, formateurs d’ONG).
• Renforcement des capacités pédagogiques des enseignants du formel (maîtres communautaires MC niveaux 0 et 1) et des animateurs du non formel.
• Expérimentation de processus d’enseignement-apprentissage innovants (écoles utilisant les langues nationales et écoles en milieu nomade).
• Mise à disposition de matériel pédagogique et d’équipements dans les écoles suivies et les services déconcentrés du MEFA.
• Renforcement des capacités opérationnelles des organisations communautaires (Association des Parents d’Elèves APE, Associations des Mères d’Elèves AME, Comités de gestion…).
• Renforcement des capacités organisationnelles et opérationnelles des ONG actives en Alphabétisation et Education Non Formelle (AENF) au Batha et au Moyen Chari.
• Identification d’offres de formation professionnelle dans le domaine agro-sylvo-pastoral et préparation des conditions cadres de mise en œuvre.
• Facilitation du dialogue multi acteurs (Etat, ONG, PTF, communautés) et multi niveaux (local, régional et national).

Principaux résultats antérieurs:  

Lors de la phase de planification en cours (janvier 2013 – juin 2014), un important travail de diagnostic et d’identification a été mené par Enfants du Monde, en étroite collaboration avec le Ministère de l’Enseignement Fondamental et de l’Alphabétisation (MEFA) et en concertation avec les PTF actifs dans l’éducation. Ceci a notamment permis :

• Le choix des deux régions d’ancrage (Batha, Moyen Chari) du ProQEB suite à l’étude préliminaire dans les 6 régions de concentration de la DDC.
• Une connaissance fine des problématiques liées à la qualité de l’éducation.
• La reconnaissance du ProQUEB comme un interlocuteur compétent par le MEFA et les PTF.
• La formation de 30 formateurs de formateurs en Alphabétisation et Education Non Formelle (AENF)

Association Enfants du Monde (EdM), chef de file en consortium avec RIP-PDT et APENF [1]

[1] RIP-PDT : Réseau International pour la Promotion de la Pédagogie du Texte ; APENF : Association pour la Promotion de l’Education Non Formelle.

• Services centraux et déconcentrés du Ministère
• Partenaires techniques et financiers de l’éducation et ONG

Phase 2 01.07.2014 - 30.06.2018   (Active)