Dosso

Présentation de la zone

Région de contrastes, le département de Gaya est à la fois l'un des plus petits du Niger (seulement 4.042 km²) mais, aussi, l'un des plus gâtés par la nature. Outre une moyenne pluviométrique annuelle de 800 mm, cet arrondissement jouit d'un réseau hydrographique privilégié, constitué d'une centaine de mares, de deux importantes vallées fossiles affluentes du fleuve Niger (le Dallol Maouri et le Dallol Fogha en l'occurrence) qui traversent l'arrondissement du Nord au Sud sur près de 150 km, de sa situation en bordure du fleuve Niger et d'importantes réserves d'eaux souterraines. En plus d'être adossé aux Républiques du Bénin et du Nigéria, le département de Gaya dispose d'un certain potentiel socio-culturel sur le plan humain. Une quinzaine de groupes socio-culturels, de confessions animiste et musulmane, y sont recensés parmi lesquels les principaux sont les Tchengas, les Dendi, les Maouris, les Peuls, les Zarmas, les Kabawa, les Toulmawa, les Ouandawa et les Béri-Béri.

Gaya, c'est surtout la grande porte reliant le Niger à la mer. D'où une effervescence commerciale dans tous les sens. Des six cantons qui la composent, seul celui de Zabori ne débouche pas sur le Nigeria. Le canton de Gaya présente même la particularité de mener à la fois au Nigeria et au Bénin.

Certes, Gaya offre toutes les particularités d'une terre bénie mais, le développement du département souffre de nombreux handicaps. Ils sont surtout physiques : mauvais ménage entre une pluviométrie très favorable et des conditions géologiques et topographiques fort contraignantes. Les sols sont essentiellement composés de minéraux bruts d'érosion, de grès, de fer et de sable.

Conséquences : un sol particulièrement pauvre et fragile auquel il faut malheureusement ajouter des conditions socio-économiques peu favorables: Taux d'analphabétisme élevé, infrastructures scolaires, sanitaires et routières insuffisantes et inorganisation des corps de métiers.