La DDC considère l’égalité entre hommes et femmes comme un thème transversal qu’elle intègre de manière cohérente dans l’ensemble de ses programmes de développement. L’élimination des discriminations fondées sur le sexe est à la fois un objectif et une condition du développement.
Egalité des femmes et des hommes
L'engagement du Bureau de la coopération suisse pour la réduction des disparités et inégalités Hommes-Femmes au Niger
la Coopération Suisse au Niger a entrepris depuis les années 90 des réflexions en matière de genre au Niger avec la réalisation d'actions concrètes à partir de 1993 à travers le Programme Femmes Niger (PFN) qui s'est focalisé sur la promotion de l’approche Genre et Développement, le renforcement des capacités liées aux besoins pratiques des femmes et de leurs communautés et la défense des intérêts stratégiques des femmes (code de la famille).
A partir de 2001, le PFN a changé de nom et est devenu le Programme Genre Niger (PGN) et les efforts se sont orientés sur les questions de développement du leadership féminin, la promotion de la scolarisation des filles et la lutte contre les violences faites aux femmes.
Depuis 2013 le Bureau de coopération suisse au Niger se concentre sur la problèmatique de l’accès des femmes à la terre comme enjeu décisif en matière de sécurité alimentaire et de réduction des inégalités hommes-femmes. En effet, 80% des nigériens tirent l'essentiel de leur revenu des activités agropastorales. Le pays est cependant marqué par une insécurité alimentaire chronique, dont les femmes et les enfants sont le plus affectés.
L'appui au développement rural et à la modernisation des exploitations familiales agropastorales devient dès lors un enjeu prioritaire. Dans cette perspective, la question du rapport entre les différentes composantes de l’exploitation et plus spécifiquement entre les hommes et les femmes prend une place capitale. Cette préoccupation revêt multiples facettes dont l’accès et le contrôle aux facteurs de production, plus particulière de la terre.
En effet, le Niger dispose d’un cadre juridique marqué par une pluralité de droits : animiste, islamique, coutumier, français, code rural qui reconnait l’accès de femmes à la terre mais selon la coutume. Cette situation permet l’instrumentalisation du cadre juridique pour la spéculation foncière et favorise l’exclusion des femmes et des jeunes de l’accès aux terres agricoles.
Les conditions d’accès des femmes à la terre sont déterminées par son statut matrimonial, selon qu’elle est jeune fille célibataire, mariée seule ou dans un ménage polygynique, divorcée ou veuve, épouse avec ou sans enfants. Le plus souvent exclue du droit d’héritage, les femmes ont accès à la terre sous la forme de contrat de mariage (Gayamna en pays Haoussa) qui est rompu en cas de divorce ou de décès de la conjointe. Elles n’ont donc pas le contrôle sur ces terres dont leurs enfants ne peuvent hériter que par la patrilinéarité.
Lignes directrices de réduction des inégalités Hommes-Femmes