La Banque interaméricaine de développement (BID)

Photo de groupe, femmes et hommes du Conseil des gouverneurs de la BID.
Le Conseil des Gouverneurs représente le plus haut niveau de décisions des 48 pays membres. © BID, Avril 2023

La Banque interaméricaine de développement (BID) est la principale source de financement multilatérale pour les projets de développement menés en Amérique latine et dans les Caraïbes. Elle a pour vocation de réduire la pauvreté et les inégalités ainsi que de promouvoir une croissance économique durable dans la région. La Suisse est un membre actif des organes directeurs de la BID et réalise avec elle des projets de développement.

Principale source de financement multilatérale en Amérique latine et dans les Caraïbes, la BID apporte son soutien aux pays de la région en leur accordant des lignes de crédit et des aides non remboursables. Le dialogue politique avec les gouvernements partenaires et l’échange d’expertise font également partie des instruments déployés par la BID.

Le groupe de la BID comprend également les institutions suivantes:

  • IDB Invest (anciennement nommée «Société interaméricaine de financement» ou IIC), institution qui soutient les petites et moyennes entreprises
  • IDB Lab, institution chargée de promouvoir au sein des petites et moyennes des approches innovantes susceptibles d’être appliquées à l’ensemble du groupe de la BID. 

Présentation de la région

La région Amérique latine et Caraïbes (ALC) est une région d’importance mondiale. Elle est dotée de ressources naturelles et dispose d’un potentiel économique considérable. Mais les pays de la région sont également soumis aux aléas de changements politiques, qui ont entrainé par le passé des conflits internes et favorisé des situations de fragilité. Alors que la pauvreté avait reculé avant la crise du coronavirus, la pandémie a fragilisé durant les années 2020 et 2021 les progrès qui avaient été réalisés dans les domaines de l’éducation de base, de l’emploi et de l’accès aux services. Le changement climatique et les risques naturels afférents sont une menace à prendre au sérieux. Enfin, la région est confrontée à d’importants mouvements migratoires, qui placent les pays d’accueil face à d’énormes défis. 

Les objectifs du groupe de la BID

  • Réduire la pauvreté et les inégalités sociales
  • Favoriser le développement économique et social en associant les secteurs public et privé
  • Contribuer à la lutte contre le changement climatique par la promotion des énergies renouvelables, de la durabilité environnementale et de la biodiversité 

Portée de la BID

Les crédits avantageux d’une banque de développement sont particulièrement convoités dans les pays à faible revenu et à fort endettement. Le groupe de la BID mise sur le dialogue avec les autorités nationales ou locales ainsi que sur l’échange d’expertise afin de participer à l’élaboration des politiques nationales et à leur mise en œuvre dans la région. Des services et des infrastructures peuvent ainsi être mis sur pied et développés au bénéfice de tous les groupes de population. 

La BDI en bref

Logo BDI

Année de fondation: 1959

Siège: Washington D.C., États-Unis

Président: Ilan Goldfajn (de nationalités brésilienne et israélienne)

Pays membres: 48, répartis en 14 groupes de vote

Pays bénéficiaires: 26 (pays de la région ALC)

Adhésion de la Suisse: 1975

Représentation de la Suisse: la Suisse est membre d’un groupe de vote qui comprend six autres membres et qui siège au conseil d’administration.

La Suisse et la BID

La Suisse est actionnaire de la BID. Elle est membre d’un groupe de vote qui comprend l’Allemagne, la Belgique, la Chine, Israël, l’Italie et les Pays-Bas. En tant que membre, elle participe activement aux décisions du conseil d’administration et exerce une fonction de surveillance en sa qualité d’actionnaire. Elle œuvre au renforcement de la qualité et de la durabilité des projets de développement de la BID et attache une grande importance à la solidité financière de l’institution.

Outre la coopération institutionnelle au sein du conseil d’administration, la Suisse et la BID collaborent également sur le plan opérationnel. La Suisse poursuit en particulier les objectifs suivants :

  • Soutenir le développement économique et social par le renforcement du secteur privé (ODD 8 et 9), en s’engageant par exemple en faveur d’une initiative de la BID dans le domaine de la formation professionnelle
  • Soutenir les initiatives régionales, p. ex. dans le domaine de la migration ou de la protection des écosystèmes dans le bassin amazonien (ODD 8, 12, 13 et 14)
  • Soutenir l’action du groupe de la BID dans la lutte contre la pauvreté, en mettant l’accent sur les inégalités, la fragilité et les questions de genre (ODD 1, 5 et 10).

La stratégie actuelle de la Suisse en matière de coopération internationale (2020-2024) prévoit un désengagement de la coopération bilatérale dans la région ALC pour permettre à la DDC de concentrer ses moyens financiers sur les régions du monde ayant de plus grands besoins de développement.

D’où l’importance que revêt la coopération multilatérale avec des banques de développement comme la BID ou la Banque mondiale. Les activités de ces dernières permettent en effet de compléter les projets de développement mis en œuvre par les pays donateurs, les organisations non gouvernementales ou d’autres organisations ou programmes multilatéraux (p. ex. fonds et programmes des Nations Unies). 

Après la crise liée au COVID-19, une intensification des efforts est nécessaire dans la région ALC pour réduire les inégalités, inclure les groupes de population défavorisés dans le développement économique et social, et soutenir le secteur privé. Les problèmes urgents en lien avec le changement climatique obligent tous les acteurs à se mobiliser davantage encore pour favoriser un développement résilient au changement climatique (ODD 13).