Népal

Tusasa Thapa au volant d’une camionnette.
Grâce à sa formation de conductrice, Tulasa Thapa peut subvenir aux besoins de sa famille. © HELVETAS Swiss Intercooperation Nepal

Tulasa Thapa, conductrice de «tempo»

«Je m'apppelle Tulasa Thapa et j'ai 38 ans. Je suis partie de chez moi à l'âge de 23 ans pour me rendre dans la capitale, Katmandou. Comme je n'avais pas de métier, je suis restée longtemps sans travailler et j'avais souvent faim. J'ai fini par trouver un emploi de tricoteuse, mais très mal payé, pas assez pour subvenir aux besoins de mes deux enfants. Mon mari s'est peu à peu désintéressé de nous, et dix après notre mariage, il a quitté le pays. Je suis donc devenue le chef de famille.

Un jour, j'ai entendu parler de la formation de conducteur de véhicule électrique à trois roues (qu'on appelle ici des «tempo») proposée par le Fonds Népal de l'emploi que soutient la DDC, et j'ai décidé de saisir ma chance. La formation a duré trois mois, avec tout de suite un volet pratique. J'ai ensuite travaillé comme chauffeur pour une petite société. Au bout de quelques mois, j'ai décidé de me lancer et d'investir dans mon propre tempo. Grâce à l'important soutien financier de ma famille et à un prêt, j'ai pu en acheter un pour 1'140'000 roupies népalaises (environ 11'450 CHF).

Aujourd'hui, je gagne entre 2500 et 3000 roupies (entre 20 et 30 CHF) par jour. Je suis désormais en mesure de rembourser les traites mensuelles à l'établissement de crédit et de faire vivre ma famille tout en mettant de côté entre 15'000 et 20'000 roupies (entre 150 et 200 CHF) par mois. Je suis extrêmement contente de mon travail et de ma vie. Quand je suis assise derrière mon volant, je ressens la perception positive que les autres ont de moi. Cela m'a fait comprendre qu’il suffit parfois de tout petits changements pour retrouver le bonheur.»