En Géorgie, l’élevage de bétail joue un rôle essentiel dans l’agriculture. Près de la moitié de la population vit dans les zones rurales et l’agriculture de subsistance y est la plus courante: 95% des travailleurs sont de petits exploitants. L’amélioration de la productivité dans ce secteur est une priorité pour le gouvernement et la mise en place d’un système de traçabilité est donc une mesure importante. La DDC soutient le développement d’un système fiable et fonctionnel qui permettra aux petits paysans d’augmenter leurs revenus à long terme, d’une part grâce à une baisse de la mortalité dans leurs élevages et d’autre part, grâce à un meilleur accès aux marchés régionaux et internationaux pour leur bétail et les produits issus de leurs animaux.
Améliorer la santé des animaux
La mise en place d’un système électronique de traçabilité contribuera à améliorer la santé des bovins, des petits ruminants et des porcs en rendant les campagnes de vaccination préventive plus efficaces et en permettant une réponse plus rapide en cas d’épidémies, comme cela peut être le cas de la fièvre aphteuse ou de la brucellose. Il s’agit de la base pour implémenter durablement une traçabilité « de la ferme à la fourchette » et assurer la sécurité alimentaire en empêchant la vente de produits issus d’animaux malades. Il est donc également question de protection des droits des consommateurs.
Le système se composera de quatre éléments interconnectés :
- Un code d’identification pour chaque animal qui sera inscrit sur un dispositif spécifique (par exemple une marque d’identification à l’oreille)
- Un document officiel portant ce code qui indiquera le propriétaire et l’historique des mouvements de l’animal
- Un code d’identification pour chaque établissement comme les fermes, les points de passage transfrontaliers ou les abattoirs
- Une base de données centrale réunissant toutes ces informations
Pour assurer le bon fonctionnement du système, plus de 700 vétérinaires publics et privés seront mis à contribution et formés pour gérer le système. Une étape importante sera pour eux de sensibiliser les fermiers et les fermières à la problématique du manque de traçabilité et à l’intérêt de cette intervention.
Favoriser la coopération régionale
Ce système permettra un meilleur contrôle des déplacements des animaux à l’intérieur et à l’extérieur de la Géorgie. Il devrait ainsi favoriser la coopération régionale avec l’Arménie et l’Azerbaïdjan dans l’idée d’implémenter un système compatible entre les trois pays.
Ce projet s’intègre pleinement dans la politique d’agriculture du gouvernement géorgien, qui a pour but de répondre aux standards de l’Union Européenne en la matière, dans une optique d’exportation. La Suisse mettra son expérience au profit du gouvernement pour la partie technique mais également pour la partie normative et légale, par exemple en ce qui concerne la protection des données récoltées.