Objectifs prioritaires de la diplomatie suisse des droits de l’homme

Conformément aux objectifs de la stratégie de politique extérieure 2020-2023, la Suisse prête une attention particulière aux questions de la liberté d’expression, de la peine de mort, de la torture et des minorités.

Mars 2017, Manille, Philippines. Des manifestants portent des écriteaux noirs sur lesquels est écrit: Non à la peine de mort.
La peine de mort est une atteinte à la dignité humaine et aux droits de l’homme. © Shutterstock

Liberté d’expression

La Suisse se mobilise en faveur du droit à la liberté d’expression et à la liberté de réunion. Ces deux libertés sont les pierres angulaires de toute société libre et démocratique. Elles incluent le droit de se former sa propre opinion et de l’exprimer, ainsi que de chercher, d’obtenir et de diffuser des informations et des idées en tout genre. La liberté des médias et le travail des journalistes jouent un rôle essentiel dans l’application effective de ce droit.

Ces dernières années, la numérisation a largement étendu les possibilités de communication. Lors de la définition des règles du jeu applicables dans l’espace numérique (gouvernance numérique), il s’agit par conséquent de s’assurer que le droit à la liberté d’expression soit respecté en ligne également. Dans le même temps, la Suisse veille à ce qu’il ne soit pas possible, sous le couvert du droit à la liberté d’expression, d’inciter à la discrimination et à la violence (discours de haine).

Rapporteur spécial sur les droits à la liberté de réunion pacifique et à la liberté d'association, Nations Unies

Rapporteuse spéciale sur la liberté d’opinion et d’expression

OSCE Representative on Freedom of the Media

Plan d’action des Nations Unies sur la sécurité des journalistes et la question de l’impunité

Un monde sans peine de mort

La Suisse se mobilise pour un monde sans peine de mort. Selon la conception juridique de la Suisse et du Conseil de l’Europe, la peine de mort enfreint ’interdiction de la torture et des mauvais traitements ainsi que le droit fondamental à la vie. Or cette conception juridique n’étant pas partagée par tous les États, la Suisse se obilise pour faire davantage reconnaître l’incompatibilité de la peine de mort et des droits de l’homme au niveau international.

Bénéficiant d’un large soutien, l’action de la Suisse et de ses partenaires porte ses fruits : ces dernières années, un nombre croissant de pays ont aboli la peine capitale ou en ont suspendu l’application, si bien que seule une minorité d’États la pratiquent encore.

Plan d’action du DFAE pour l'abolition universelle de la peine de mort dans le monde 2017-2019

Abolition de la peine de mort: arguments, tendances et perspectives, ONU (en)

La Suisse s’engage en faveur de l’abolition de la peine de mort par le biais d’une nouvelle résolution au Conseil des droits de l’homme, communiqué de presse, 27.09.2019

Interdiction de la torture et des mauvais traitements

La Suisse se mobilise pour le respect de l’interdiction de la torture et des mauvais traitements. Le droit international interdit la torture en tout temps et en toutes circonstances. Malgré cette interdiction absolue, la torture est toujours répandue, non seulement lors de conflits armés, mais également en temps de paix. Or les conséquences négatives de la torture sur les individus et sur la société en général sont un risque pour la paix et la sécurité.

On observe toutefois une amélioration de la situation : les États sont toujours plus nombreux à ratifier la Convention des Nations Unies contre la torture et son Protocole facultatif. Les deux textes

contiennent des dispositions claires relatives à la protection des individus contre la torture au moyen de mesures préventives, répressives et réparatrices, ainsi qu’à la surveillance des lieux de détention par des organismes indépendants.

Plan d’action du DFAE contre la torture

Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants, CAT

Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants

Protection des minorités

La Suisse, dont l’identité est fondée sur la diversité et la coexistence de différentes communautés linguistiques et culturelles, se mobilise pour la protection des minorités et des groupes vulnérables.

La Déclaration universelle des droits de l’homme dispose que tous les êtres humains «naissent libres et égaux en dignité et en droits». De cette disposition découle l’interdiction de la discrimination inscrite dans plusieurs conventions internationales.

Or des minorités linguistiques, religieuses, ethniques, nationales ou autres sont sous pression dans toutes les régions du monde. Elles y sont discriminées et parfois même systématiquement persécutées. Les conflits persistants et l’instabilité politique favorisent la discrimination des minorités et font souvent aussi partie des causes mêmes de la discrimination.

Dans le cadre de ses activités, la Suisse poursuit une approche globale, qui promeut et respecte de la même façon les droits de toutes les minorités (linguistiques, religieuses, ethniques et nationales).  

Declaration on the Rights of Persons Belonging to National or Ethnic, Religious and Linguistic Minorities

Special Rapporteur on minority issues, United Nations

Dernière mise à jour 25.07.2023

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